Le 30 novembre 2015 a eu lieu à Paris, la conférence des Nations unis pour le changement climatique, aussi appelée COP21. C’est la conférence mondiale la plus importante sur le climat depuis les accords de Kyoto en 2005. Alors, qu’en est-il de cette COP21, quels sont les enjeux majeurs pour notre planète ?
Tout d’abord, il convient de bien comprendre à quel point cette COP21 est un événement important. Près de 40 000 participants étaient présents (délégués, représentants de chaque pays) afin de collaborer au plus grand événement diplomatique accueilli par la France et également l’une des plus grandes conférences climatiques jamais organisées. L’enjeu principal de ce rassemblement, et non des moindres, est d’aboutir à un accord universel permettant de lutter contre le changement climatique en accélérant la transition de nos systèmes de vie vers une société propre.
Lutter contre l’inéluctable
En amont de ce rassemblement, le protocole de Kyoto en 2005 visait, pour les pays signataires, la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 5%, par rapport au niveau de 1990. Déjà les enjeux climatiques étaient connus, seulement à l’époque, certains pays (dont l’un des plus gros émetteurs, les États-Unis) avaient refusé de suivre ce protocole.
En 2014, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) affichait des prévisions alarmantes concernant les années à venir. La hausse de la température pourrait atteindre 3,7 à 4,8 degrés à la fin du siècle. Cette hausse causerait bien évidemment des dégâts considérables sur notre système. Pour autant, bien que le réchauffement climatique reste une certitude, son degré d’intensité dépend entièrement de nous. En effet, le GIEC précisait notamment que l’on pouvait encore limiter la hausse globale de la température à 2 degrés si, d’ici 2050, on diminue notre production de gaz à effet de serre de 40 à 70%.
Face à l’urgence de la situation, la COP21 compte bien prendre des mesures drastiques pour tenter de limiter cette hausse et convaincre les plus réticents à rejoindre la cause. Cet accord sera mis en vigueur à partir de 2020 et inclut notamment des efforts conséquents en terme de baisse des émissions de gaz à effet de serre, pour qu’à terme l’effort mondial permette de contenir le réchauffement global à 2 degrés d’ici 2100 (par rapport à l’ère préindustrielle).
Vers une société durable
Si l’on ne peut pas lutter contre ce réchauffement, l’important pour cette COP21 est aussi de s’adapter à un tel changement et valoriser les actions qui vont dans ce sens, déjà mises en place. Il est d’ailleurs prévu que les pays publient une contribution nationale présentant leurs efforts nationaux participant à la mise en place d’une société durable. Bien sûr, cette contribution sera propre à chaque pays selon sa situation et ses moyens. À la veille de la conférence, le secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies rendra publique une synthèse de ces contributions, ce qui permettra de voir l’effet cumulé de tous ces efforts.
La valorisation et le partage d’idées s’effectuent également dans la mise en place d’un agenda des solutions déjà lancé depuis le sommet de New York en septembre 2014. Il dévoile les initiatives d’acteurs non gouvernementaux (villes, régions, associations, entreprises…). Cet ensemble viendra compléter les engagements des États dans l’élaboration de leur contribution nationale.
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